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Eglise Saint-Médard

Saint-Médard-des-Près (Fontenay-le-Comte)

XIXème siècle

Placée sous la protection de saint Médard*, l’église actuelle date de 1880.

  • De l’origine… au XVème siècle

De l’église primitive, bâtie selon l’abbé Aillery (auteur des Chroniques Paroissiales) « sur les ruines d’une villa gallo-romaine », rien ne subsiste à l’heure actuelle. A l’origine, cette église faisait partie du diocèse de Poitiers.

  • Du XVème au XVIIIème siècle

L’édifice a souffert de la Guerre de Cent ans (1337 à 1453) et a subi de grosses destructions pendant les Guerres de Religion. En mai 1562, pendant plus d’un mois « les Huguenots se mirent à saccager toutes les églises et les couvents de la ville et incendièrent les paroisses voisines. » (Chron. Par.)

La toiture dut probablement être refaite en 1601.

Vers 1650, l’évêque de La Rochelle installa le séminaire de son diocèse à proximité de l’église.

En 1739, une mission se clôtura par la bénédiction d’une cloche. Œuvre du maitre-fondeur Jean-Baptiste Rigueur, elle fut nommée Médard.

 

La Révolution française (1789) provoqua des destructions énormes jusque dans les campagnes. Le culte cessa. L’église fut vendue comme bien national, transformée en « brasserie à bière »… puis rasée. La paroisse fut annexée à celle de St-Jean-Baptiste, pour 80 ans. Lors de la rafle de 1791, la cloche fut sauvée de la destruction et déposée à l’ancien couvent des Tiercelettes. Elle a regagné St-Médard en 2012.
La cuve des fonts baptismaux (18ème s) est en marbre noir veiné de blanc. Le couvercle en chêne est ciselé de croix entrelacées de roseaux. Cette cuve est classée au titre objet des monuments historiques.

 

 

  • A partir du XIXème siècle

En 1878, le maire de St-Médard-des-Près, Antoine Bichon, autorisa la reconstruction de l’église. Ce fut l’œuvre de l’entreprise Ferré de Fontenay. L’architecte, Victor Clair, tint compte des modiques ressources de la paroisse. Le bâtiment est donc de dimensions modestes (23,5 m de long sur 8,5 m de large) mais élégant. La façade en particulier, dont la structure s’inspire des façades romanes à triple étage. La voussure cintrée du portail repose sur deux colonnes cylindriques. Au dessus, trois fenêtres en plein cintre sont surmontées d’arcatures trilobées et aveugles. A l’étage supérieur, un clocher ajouré au fronton triangulaire est dominé par une croix grecque. 
La couverture est en tuiles du pays.

 

Cette église fut inaugurée solennellement le 4 janvier 1880. On la dota d’une nouvelle cloche appelée Marie-Antoinette, sur laquelle on peut lire : 
"La première, j’ai sonné la résurrection de ce qui n’existait plus depuis 1793".

 

Le chœur est à chevet plat, orné de trois verrières en grisaille. La nef est éclairée par des fenêtres en plein cintre situées à chaque travée. Ces fenêtres sont ornées de vitraux peints. A gauche : saint Médard remettant à sainte Radegonde le voile de religieuse (vitrail offert par le curé Barbeau en 1903). A droite : sainte Jeanne d’Arc à Orléans (au-dessous, les noms des jeunes gens de la paroisse morts pour la patrie en 1914-1918).

 

L’autel actuel a été réalisé avec des panneaux de l’ancienne chaire devenue vétuste.

 

Cette petite église a une acoustique de qualité.

* Saint Médard : personnage né en 457 (à l’époque de Clovis) dans l’Oise. Il quitta les riches domaines de sa famille pour devenir prêtre puis fut sacré évêque de Noyon par St Rémi.

C’est en tant qu’évêque de Noyon qu’il dut répondre aux supplications de Radegonde, épouse du roi Clotaire 1er (fils de Clovis). Celle-ci voulait fuir les fastes de la cour, son époux, et se consacrer à Dieu. Après quelques hésitations, lit-on, Médard accepta de lui faire prendre le voile. Radegonde se retira alors en Poitou et fonda un couvent : l’abbaye Sainte-Croix de Poitiers.

 


Des explications plus détaillées sont à votre disposition dans l’église, où des fiches signalétiques ont été posées (notices réalisées par l’Association des Amis du Patrimoine Religieux de la Paroisse St-Hilaire).

Les vitraux de l'église Saint-Médard

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